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il était temps !

J-4 avant la date fatidique, voici l’exercice de style de l’année…navrée pour la qualité des photos – prises de vue en lumière artificielle – après la neige de la matinée, la pluie de l’après midi a définitivement mis fin à mon espoir de séance photo en extérieur…

« Billes de bûches »

Traitées comme du bois debout, les « billes de bûches » sont déposées à même le sol (ici une grande pierre). Colées les unes aux autres, elles forment un motif aléatoire où 4 saveurs se côtoient, histoire de contenterles addicts au café et les amoureux de la crème de marron…Un bon prétexte aussi pour aller plonger sa cuillère dans l’assiette de son voisin. A servir avec une sciure comestible pour le « crunch » (pignons et amandes torréfiée, caramélisés et broyés )

Les étapes de montage

1 – tailler des disques de papier de la circonférence des billes de bûche

2 – saupoudrer de « sciure comestible »

3 – placer  les billes de bûches dans les espaces restés vides

4 – … 4 essences à déguster et à partager : ganache chocolat et mousse vanille, ganache chocolat et crème de marron, ganache chocolat et mousse praliné, ganache chocolat et crème au café.

écorce ganache chocolat au lait, stries ganache chocolat blanc

Il est arrivé !

La sortie d’un livre c’est un peu comme la venue d’un enfant : une longue attente, du sang, de la sueur et des larmes. On a beau savoir à peu près à quoi il va ressembler, on est quand même émerveillé, surpris du résultat, et on ne peut s’empêcher de le scruter sous toutes les coutures, histoire d’être sûr que  » tout est bien là « . C’est un peu le sentiment ressenti lorsque j’ai feuilleté en avant première  » Design Culinaire « , dimanche au SIAL.

Le projet ne date pas d’hier, l’incubation fut longue et tourmentée, mais le résultat est là : le premier ouvrage qui pose ENFIN les bonnes questions à propos du design culinaire. Un ouvrage tout sauf élitiste qui explique par des exemples archi-connus (Petit Lu, Big Mac, Apéricube…) la genèse d’une discipline qui fête ses 10 ans…Un ouvrage qui fait découvrir une armada de créateurs, ayant tous en commun le même médium : la nourriture. Un ouvrage qui a le mérite de répondre avec pertinence et clarté aux interrogations du néophyte et de l’averti, ce qui en fait, à mes yeux, toute sa valeur.

…sans parler de plusieurs créations visibles sur ce site,  qui se sont glissées au fil des pages et des chapitres…

On pourra  y croiser les tomates gigognes, le tartan d’agneau, les crêpes vraiment dentelle, les sucettes panacotta, le collier en perles du Japon, la Cérémonie et la Barre de Luxe

tarte au chocolat, trouée de crème anglaise

Quand certaines se ruinent en chaussures ou autres sacs à main, j’écume de mon côté les rayons d’ustensilesde cuisine et résiste rarement à l’appel des plaques de silicone. Je finis toujours par dénicher une forme que je n’avais pas encore : navette, cannelé, cœur, madeleine….J’avoue ne me servir que rarement ce tout cet attirail mais c’est en triturant une de ces plaques qu’est née l’idée de cette curieuse tarte trouée…

Au départ, je cherchais à associer une tarte et chocolat et sa crème anglaise, sans que celle-ci ne dégouline, ne détrempe la pâte, ni ne recouvre totalement la surface du dessert…

Une voix derrière mon épaule me dit : « et si tu faisait un trou avec une cuillère au centre ? »

Un trou…certes, mais ça gâche de la matière (ici une délicieuse ganache au chocolat, recette tirée du livre Sensation de Philippe Conticini) et puis ça manque derégularité : il faudrait pouvoir faire une empreinte en creux, directement sur la surface de la tarte…

Là, je me souviens que parmi mes plaques de silicone, s’en trouve une criblée de demi-sphères… elle pourrait bien faire l’affaire !

Après quelques coups de ciseaux pour mettre la plaque à la taille de ladite tarte, je retourne chaque demi-sphère, de sorte que le côté lisse soit en contact avec la ganache encore liquide. Je leste l’ensemble avec des pois chiches et passe le tout au four, histoire de faire prendre la ganache.

Je retire délicatement la plaque à la sortie du four et découvrela surface de cette jolie tarte constellée de cratères réguliers, prêts à accueillir leurs doses de crème anglaise…

Rôti de ratatouille

Genèse du projet

« Les légumes, la surcuisson et moi… »

J’ai grandi dans un potager, les pieds dans la terre argileuse de Picardie, les mains dans les plants d’haricots verts, et le nez dans les effluves des fleurs de pommiers…Les légumes de ce potager, j’en ai mangé beaucoup et sous toutes les formes, toujours cuisinés avecamour mais systématiquement surcuits. Quand je pris à mon tour le chemin desfourneaux, je divisais de moitié le temps de cuisson de ces mêmes légumes, en m’apercevant que le juste cuit n’était finalement pas si mauvais, voire meilleurs…Le clivage du surcuit/ juste cuit était né…Jusqu’à aujourd’hui, je n’ai pas réussi à convertir mon père au juste cuit et continue de manger à sa table une jardinière « aux bons légumes du jardin » dont la texture oscille le plus souvent entre soupe et purée, une jardinière qui aurait pu être sublime un rien moins cuite…

Outre l’emblématique jardinière, la surcuisson de la ratatouille continue de titiller mon esprit et c’est au détour d’une discussion avec Lucie, ma petite sœur, que l’idée de la réinterpréter agermé. Ce qui nous gênait dans la ratatouille classique, c’est le sentiment de manger des légumes gorgés tantôt d’huile, tantôt d’eau, et le plus souvent trop cuits. Nous avons chacune réfléchit à une alternative, sa version est ici et la mienne un peu plus bas…

les légumes sont d’abord taillés en tronçons,

puis vont tous prendre un rapide bain dans une vapeur de thym/ail/ laurier

commence alors le montage : chaque élément est superposé dans un ordre précis

l’ensemble est ensuite ficelé,assaisonné en sel, poivre, thym ,

on fini par une bonne rasade d’huile d’olive

le rôti de ratatouille passe alors au four, puis est découpé en tranches…

comme pour un rôti carné, on retrouve une croûte grillée, un peu caramélisée et un cœur plus « cru »

Atelier Géant Vert, suite et fin

Samedi après midi s’est tenue la dernière session culinaire enfantine avec Géant Vert.

Voici donc les photos de l’atelier « Green Burgers »

« …le design culinaire, ça commence toujours par un peu de bricolage, à 2, 3 ou 4 mains… »

« …le design culinaire c’est de l’organisation et de la dextérité… »

« …le design culinaire, c’est beau et en plus c’est bon !  »

Atelier Géant Vert, la suite…

Chose promise, chose due : voici quelques images de l’atelier qui s’est tenu cet après midi.

De mon côté, j’encadrais le groupe des « Crackers Géant Vert »

étape 1 : on tartine le géant de crême de maïs

étape 2 : on habille le géant de grains de maïs

étape 3 : on croque le géant !

Dans le second atelier, on bûchait sur les « Green Burgers »

ils ressemblaient à peu près à celui ci…

d’autres images dans mon prochain billet !

Atelier Géant Vert pour têtes blondes

A l’occasion des 50 ans du monsieur qui fait « ohoho ! », j’anime un atelier de design culinaire destiné aux enfants, histoire de leur faire découvrir les légumes en conserve, de s’amuser avec et même de leur en faire manger ;o)

Au programme :

– Maxi billes tomate et maïs

– Green burgers aux cœurs d’artichauts

– Crackers « géant vert » à habiller de grains de maïs


D’autres photos vont suivre…patience !

 

Et pour en savoir plus sur ces ateliers gourmands, allez faire un tour par

Frisket de cabillaud

Ceux qui ont suivit les cours de graphisme de monsieur « Boden » à l’ESAD de Reims se souviendront peut être de ce fameux liquide ammoniaqué qui permettait de masquer certaines zones, pour en noircir d’autres…J’appréciais particulièrement cette technique, le côté jouissif de retirer la frisket une fois sèche, de retrouver la blancheur immaculée de la page et le graphisme qui apparaissait comme par magie. De réflexion en essais culinaires, j’ai transposé cette technique dans ma cuisine.

Je ne sais plus comment ces tranches de cabillauds ce sont retrouvées dans mon congélateur mais le fait est qu’elles ont fini par m’interpeler. Quitte à se détacher à tous points de vue d’un vrai poisson et de ressembler d’avantage a un aliment marketing, calibré au millimètre près, pourquoi ne pas en faire un support de communication…Car c’est bien beau de créer de beaux emballages aux couleurs de la marque, mais une fois dans l’assiette, ce serait « vraiment extra » de se souvenir qu’on déguste un délicieux poisson f****s, il s’agirait pas de l’oublier quand même !

Avec mes humbles moyens techniques, je suis parvenue a inscrire « Fish » sur ledit poisson (au cas ou l’on aurait oublié qu’un poisson c’est forcément blanc, carré, sans écaille ni arrête..) mais je vous propose aussi la version plus élaborée (mais photoshopée) ciglée de votre marque préférée…

Pavé de cabillaud, « frisket alimentaire », laquage au curcuma

Sucette Biscuit

Ce projet, c’est un peu comme un puzzle dont les pièces se sont assemblées au fur et à mesure.

Il y a eu tout d’abord la technique…au hasard de mes divagations sur la blogosphère culinaire, je suis tombée sur ce site. Ce devait être vers noël, car il présentait des biscuits « vitraux » plutôt décoratifs et dont la technique avait retenu mon attention.

Il y eu ensuite une réflexion sur les bonbons et les sucettes en particulier. Je ne suis pas « très bonbon »mais cette sucrerie un rien régressive a toujours eu mes faveurs. Ce que je préfère d’ailleurs c’est les croquer et sentir le sucre parfumé céder sous la dent, mon côté gourmande impatiente peut être…

Et puis je me disais qu’après tout, quitte à basculer vraiment dans la gourmandise, pourquoi ne pas créer une sucette qui se mange en entier, y compris le bâton – ah, recyclage quand tu nous tiens !

Et là me revient cette technique remisée dans un coin de ma tête.

comme souvent dans des projets de design culinaire,

ça commence  par un peu de bricolage…

Ainsi est donc née la sucette que se croquait comme un biscuit…



Tournedos Végétaux

Il y a des idées qui viennent comme ça, sans avoir besoin de se torturer l’esprit…ça change et ça fait du bien !

Comme un clin d’oeil à Alain Passard (qui aime cuisiner un légume comme une viande), ces curieux tournedos végétaux ont vu le jour…On les dévorerachauds, snackés en surface, la chair un rien crue à l’intérieur.


Tournedos de carottes, bardé au blanc de poireau

Tournedos de céléris , bardé à la carotte