Les Cahiers de la Gastronomie

Voici une revue trimestrielle qui ambitionne de « questionner la gastronomie, en affutant le regard que l’on lui porte, en balisant son périmètre culturel et en ayant toujours à l’esprit que la cuisine parle davantage à notre cerveau qu’à notre estomac. »

Vaste programme qui, loin d’être rébarbatif et confidentiel, s’adresse à tous ceux qui « pensent que la gastronomie se prolonge au-delà de la cuisine » c’est-à-dire à vous, à moi…

Un petit format qui trouvera même sa place dans un sac à main, des articles concis et variés, un tarif vraiment abordable…Les cahiers de la Gastronomie m’ont séduit sur tous les points..

J’ai particulièrement apprécié l’article sur le kitch en cuisine, à la fois drôle et instructif, et la question de la place du design dans un restaurant.

Allez donc jeter un coup d’œil sur le site de Menu Fretin, sur lequel vous pouvez vous abonner directement. Le deuxième numéro vient de sortit, dépêcher vous ;o)

merci Dorian !

Souvenez vous, il y a quelques temps, je vous racontais l’histoire du « Cupcake Amoureux« .

Retrouvez le aujourd’hui avec plein d’autre cupcakes

sur le site de Dorian à l’occasion de son « Cupcake’s Day« 

tapioca revival

Le tapioca, aussi appelé perle du Japon est une fécule, utilisée en cuisine, produite à partir des racines du manioc amer (non consommable sans traitement) séchées puis traitées. Son goût est neutre. On l’utilise notamment comme épaississant pour les soupes et les desserts. Le mot emprunté au portugais vient du tupi et du guarani (langues indiennes du Brésil) et signifie résidu séché. (Source wikipédia)

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Enfant, ça a longtemps était synonyme de soupe trop claire, épaissie par des petites billes gluantes et sans gout…mixture que j’avalais sans broncher chez ma grand mère en promettent secrètement de ne plus jamais en ingurgiter « quand je serai grande » .

Or, politesse et curiosité oblige, je me suis de temps en temps retrouvée devant des desserts asiatiques  « home made » à base de tapioca, sucre et lait de coco…J’acquiesçais d’un hochement de tête poli mais sans grand enthousiasme à la question: «  c’est bon, hein, élise ? »

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Puis le tapioca est réapparu il y a quelque mois chez Delphine, designer culinaire de son état, qui possède une collection impressionnante de pailles de toute les tailles dont celles destinées au bubble tea ( boisson à base de tapioca). Tout dernièrement,  j’ai retrouvé cette texture si particulière en dégustant un mi cuit au chocolat, préparé par Fabrice Biasolo, dessert sur lequel était posé quelques perles parfumées à la citronnelle…finalement pas si mauvaises ( pour ceux qui aiment la citronnelle…).

Ces rencontres fortuites me confortent dans l’idée de me réconcilier définitivement avec le tapioca en lui offrant une place de choix dans mon placard et sur les pages de ce site…

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L’intérêt principal du tapioca c’est qu’il absorbe et s’imprègne du liquide dans lequel il cuit. Au lieu de l’eau ou du lait un peu fadasse, on pourrait donc utiliser un liquide coloré, parfumé…comme…du thé Macha ! Ca tombe bien pour celles qu’on appelle aussi « Perles du Japon »

Si on pousse l’idée jusqu’au bout, on va même pouvoir en faire un  » Collier de Perles du Japon « 


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biscuit au sésame noir, tapioca coloré et parfumé au thé macha, zestes de yuzu

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 » Collier de Perles du Japon « 

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happy birthday…

à  Eatdesign.fr et quelques autres…

Dans la peau d’une « designer culinaire intermittente »

Après des mois d’errance sur les chemins escarpés du design culinaire, je finis par me ranger et retrouve la voix de la sagesse : Un poste fixe et à temps plein qui paradoxalement me rend plus disponible pour la création. Quand on n’a plus à s’angoisser pour savoir de quoi demain sera fait, on devient étrangement plus détendue. Et comme bien souvent le travail appelle le travail, les idées fusent, les propositions se succèdent, les journées deviennent longues, les nuits et les week end trop courts mais peu importe.


J’endosse ainsi un statut un peu particulier qu’on pourrait qualifier de « designer culinaire intermittente ». Pour l’instant cela me permet de m’adonner à ma pratique créativefavoritetout en ayant une activité professionnelle motivante (conditions de travail rêvées, collègues sympas, production appréciée…).

Retour sur une journée de tournage pour la tablette interactive QOOQ, dans la peau d’une « designer culinaire intermittente ».



Contactée par la société de production la veille de signer mon tant attendu contrat de travail, il a fallut aménager une petite journée de tournage dans mon emploi du temps, me déclarer en tant que travailleur indépendant, choisir 4 recettes accessibles et me faire à l’idée de passer devant les caméras, moi qui est tant de mal à me voir sautiller sur place en papillonnant des yeux…


Arrivée au studio, l’équipe de tournage parvient rapidement à me mettre à l’aise et l’enregistrement des 4 recettes s’enchaine, tant et si bien qu’on fixe d’autres tournages pour les mois à venir. Reste juste à imaginer de nouvelles recettes à la fois axées design culinaire mais facile à réaliser, tout un programme !


Pour le moment sont dans la boite une versiongrand public  de mes chères « Tomates Gigognes », un pas à pas détaillé de la « Terrine aux Petits Arbres », une démo ludique des « Crêpes Vraiment Dentelle »

et enfin, ma petite revanche suite à mon dernier article, une recette à base de pain d’épices (spécial dédicace à l’industriel qui n’avait pas jugé bon de pousser plus loin les recherches et innovations à ce sujet) et toc !


l’Omnivore Food Festival, la suite

l’Omnivore Food Festival ce n’est pas uniquement Passard et les nordiques…voici donc en vrac quelques plats qui m’ont marquée, pour une raison ou pour une autre…

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Matteo Baronetto, Carlo Cracco (Milan, Italie)


Pas de photos (hélas ! ) mais un souvenir très précis du petit bol fabriqué avec de la peau de morue pour présenter la recette de la soupe de tripes de morue au lapin et œufs de saumon.

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Arnaud Daguin, Hegia (Hasparren, France)

j’ai bien aimé sa version du pigeon farci aux légumes « brulés »…il nous a même montré très précisément comment le désosser.

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David Kinch, Manresa (San Francisco, États-Unis)

Huitre pochée dans sa coquille, konbu et laitue de mer en gelée, sel et citron, crackers de sarazin et beurre.

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Jean-François Rouquette, Pur’ (Paris, France)

Sa quenelle d’huitre et mousseline de poisson avait l’air pas mal, bien qu’un peu noyée dans sa sauce… et à mon sens, un problème de casting avec l’assiette de présentation, qui semblait sortir tout droit du placard de ma grand-mère.

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Pier Giorgio Parini, Povero Diavolo (Torriana, Italie)


Recuit d’herbes pressé, crème anglaise salée aux arômes de hareng fumé, comme un steak végétal.

Omnivore Food Festival, digestion d’un programme

2 journées, 37 démos, quelques verres d’excellent Vouvray…il me fallait bien une semaine pour faire le point sur cette nouvelle édition et vous faire partager mon ressenti.

Pour commencer, s’est imposé le choix des démos auxquelles assister puisque le Salé se déroulait en même temps que le Sucré. Le confort visuel et les places disponibles du grand Amphi (où se tenait le Salé) ont eu raison de moi, et j’avoue avoir un peu boudé les démos du Sucré.

Ensuite, il a fallut retenir mon attention, je venais au festival pour la deuxième année consécutive dans un esprit un peu plus aguerri et ce qui me semblait « absolument extraordinaire » l’an passé, me parut «  pas mal » cette année.

Et pour finir, digérer mes impressions et vous livrer un regard, je l’espère le plus objectif possible, sur ces démos qui m’ont tour à tour bluffée, déçues, voire agacée…


Les chefs du nord : la créativité venue du froid.


C’est le sentiment ressenti après les démos du dernier Paris des Chefs, et les interventions des chefs Danois et Suédois àl’Omnivore Food Festival sont venues définitivement confirmer cette idée : le nord de l’Europe est un vivier riche de talents culinaires.


Ola Rudin et Sebastian Persson, Trio (Malmö, Suède)

Snack proposé en amuse bouche au restaurant de Malmö...couenne de porc frite présentée sur un support en os

Betterave pochée sous vide, infusée au jus de baies de sureau, algues rouges, émulsion d'huitres belon comme une mayonnaise, poudre de betterave

crème de choux fleur, choux frisé, côtes de choux cuits et marinés au vinaigre, côtes de choux fleur crus coupés à la mandoline, sommités de choux fleur au vinaigre, feuilles de mini laitue


 

Ces jeunes chefs ont tous en commun une sorte de singularité à la fois brute, quasi bestiale et en même temps extrêmement pure et raffinée. Cela vient il des produits issus de ces contrés au climat rigoureux ? D’une cuisine moins en prise aux traditions ?


 

 

Fredrik Andersson, Mistral (Stockholm, Suède)

tartare de veau au couteau, choux d'hiver blanchis et passés dans un bouillon de moules, corail de St Jacques réduit en poudre, réduction de baies

poireaux, pomme de terre et panais , poutargue suédoise, condiment à base de genièvre, amande et algue,  voile de lard


Une seule certitude, ces démos tranchaient largement avec le reste de la programmation tant par la radicalité des plats proposés que par la recherche esthétique. Pourtant, cela tient souvent à peu de choses : lisibilité du plat, choix restreint des ingrédients, techniques maitrisées et justifiées… Reste maintenant à goûter, une escapade gastronomique en terres nordiques n’est donc pas à exclure.



 

 

 

 

 

 

Passard : sélection drastique et scientifique des légumes, à peine épluchés, à peine coupés, à peine cuisinés… mais jusqu’ou ira-t-il ?


Comme beaucoup dans la salle, je me suis émerveillée devant la qualité et la diversité des légumes disponibles en hiver, l’harmonie des couleurs,  le fait de composer son plat comme un bouquet. J’adhère totalement au respect de la saisonnalité et au plaisir de redécouvrir chaque année la saveur d’une fraise ou d’une tomate à pleine maturité.


légumes d'hiver cuits au beurre


Cependant quelques questions de fond me tarabustent : à force de mettre en avant le légume, parlons nous toujours de cuisine ou bien de botanique, de jardinage ? cuire une carotte fendue en 2 dans du beurre est ce encore de la haute gastronomie ?  travailler à peine le produit est ce  le gage absolu de  qualité, de créativité ?


jolis navets boule d'or en train de cuire au beurre

d'autres (très beaux) navets


Naïvement, j’en suis même à me demander si cette démo n’était pas simplement de la provoc’…ou suis-je alors devenue complètement insensible aux charmes des légumes au beurre ?

Tartan d’agneau

« Le tartan est une étoffe de laine à carreaux de couleurs, typique des peuples celtes. Il s’agit d’un motif de lignes horizontales et verticales entrecroisées, de multiples couleurs. Les tartans étaient à l’origine réservés aux tissus, mais sont maintenant utilisés sur de nombreux autres matériaux. »source Wikipédia

Après un premier essai bœuf/carottes, cette proposition s’étoffe de nouvelles textures, saveurs et ingrédients en appliquant le principe d’un tissage chaine et trame.

Selle d’agneau désossée et émincée, lard fumé émincé et mariné aux herbes, courgettes et poivrons émincés et blanchis.

Le Cup Cake Amoureux

Tout commence avec le « Cup Cake Day » de Dorian…Plus coutumière aux macarons qu’à ces petits gâteaux en caissettes, je me penche sur les blogs spécialisés et cours chez Mora acheter de quoi m’initier…

Un Cup Cake, c’est quoi : une pâte à gâteaux plutôt basique cuite dans un moule en papier individuel et customisé selon ses goûts, son humeur et ses fonds de placards…

Pas de quoi nourrir mon blog cette affaire, sauf que sous mes yeux ébahis, j’assiste à la toute première histoire d’amour de ce petit gâteau en caissette. Tiens, ça tombe pas si mal finalement…

Pâte vanille et chocolat, glaçage framboise/ piment

Crêpes Stellaires, un avant goût de chandeleur

La « fête des chandelles » est à l’origine une fête latine et païenne célébrant le retour de la lumière, la purification et la fertilité au sortir de l’hiver, Février tirant d’ailleurs son nom de « februar »: purifications (depuis l’Antiquité). Intégrée dans les rites chrétiens, elle symbolise ensuite la Présentation du Christ au Temple et la Purification de la Vierge.

Bien, bien, mais les crêpes dans tout ça ?

Jadis, c’est à cette époque de l’année que les semailles d’hiver commençaient. On se servait donc de la farine excédentaire pour confectionner des crêpes, symbole de prospérité pour l’année à venir. Leur forme ronde et dorée, tel un disque solaire, évoquerait également le retour du printemps après l’hiver sombre et froid.

Ces crêpes auréolées représentent la clarté prenant le pas sur l’obscurité, le jour sur la nuit. Elles nous rappellent les forces cosmiques qui nous entourent, régissent les saisons, rythment les marées et influencent depuis la nuit des temps nos civilisations…et sans cela, point de chandeleur et point de crêpe !